#sac cercueil
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Costume Beetlejuice version lolita: Réalisation du sac cercueil (photos des étapes). Lien page facebook: https://www.facebook.com/profile.php?id=100032848166805&locale=lv_LV
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En 2023
Je re-rencontre un homme aux yeux si malicieux. Sous les cheveux blancs, le crâne est rose comme une crevette.
Je regarde l’homme qui danse-vole en ailes de pardessus, devant le cercueil de son amour assassiné. Mon cœur s’est remis en marche.
Mon cœur repart en chamade. Attention.
Attention à celui qui a les yeux aux rides jolies.
C’est une folle envolée. C’est une pointe d’amour.
Au final, point d’amour, en 3 jours. Je ris. J’ai pleuré puis je ris. De m’observer être si nulle en ça. Je ne m'y entends pas en rétention d'homme.
A tout âge, on apprend. En 2023 je rencontre un goujat.
En 2023, Dominique A, Bertrand Belin, Inspector Cluzo, Arthur H, et aussi des plus et aussi des moins au Bateau Ivre.
Je fais un pogo à Aucard. J'adore Aucard comme tous les ans.
Je ne dors pas pendant une semaine. J'arrive avec mes valises à la librairie. Il y a foule et je sors les rames et ma honte.
Orelsan à Terres du Son. J'ai supporté Terres du Son comme il y a 15 ans.
En 2023, c'est l'été. J’attire la curiosité de deux petits alpagas. Je mange des larves d'insectes. Goût de chips. Je mangé des grillons. Goût d'amande. Je fais du pédalo, du VTT cross, du paddle, du canoë. J'ai le mal de mer en rêve tous les soirs au bord du lac.
Je suis claustrophobe quand je ferme le gilet de sauvetage. Ma fille rit.
En 2023 je rencontre Galaad le facho de 18 ans. Son espoir en la vie est de buter une racaille. Il a le bac, il reçoit un mail, il est admis dans un truc militaire pour devenir instructeur en arme à feu. Son papa chéri conduit un Duster avec un très gros autocollant " Support our troups". Il fait du jogging avec un sac à dos rempli de pierres.
Le chien vomit à l'avant de leur canoë kayak.
Je visite des trucs qui se visitent. Je pense aux trucs qui se pensent.
J'écris au calme et au cagnard au bord du Cher chez E et A.
En 2023, je fais l'amour deux fois pour la dernière fois avec l'homme de ma vie qui ne m'aime plus depuis 3 ans. On ne peut pas faire l'amour à deux, seule.
En 2023, je veux acheter un bidon d'eau.
Je serre fort Fanie ma belette dans les bras deux fois par semaine car la tendresse se partage.
Je récupère des bidons d'eau dans la rue.
Je perds beaucoup de kilos. Je cours des kilomètres en portant mes parpaings.
En 2023 j'entends bien creuser une cave ou un abri antinucléaire au milieu de mon jardin. Creuser la nuit.
En 2023 j’ai peur de manquer d’eau
En 2023 je fais l'amour quelques fois avec un homme qui se demande encore après 50 ans si elle est assez grosse.
Je veux me couper les cheveux en juillet.
En 2023, S tombe dans les bras d'un camion de pompiers.
Je prends M dans mes bras parce qu'elle tremble de peur. Je serre S dans mes bras car elle tombe d’effroi. Je prends J dans mes bras parce qu'elle est trop fière. Pour le faire. Je prends B dans mes bras parce qu'elle, son amour est mort à 47 ans. Je pleure longuement.
Je me coupe les cheveux en août et ils se rebiquent en biquelettes.
En 2023 je parle et pense espagnol, beaucoup. Je pense breton beaucoup à l'intérieur de moi.
Jane B. est morte et je pleure une avalanche
Je me souviens d'Agnès Varda. De Gainsbourg. Je pense à Charlotte. Tous ils sont mes intimes. Je ne suis pas la leur. J'ai écouté tous les podcasts. J'ai pleuré pour tous ceux qui étaient tristes.
En 2023, je me fonds toujours, en grâce, avec elle et eux: la Nature. Je suis devenue longuement une biche.
Je discute avec un rouge gorge très gourmand.
J'entends une invasion de geais.
En 2023 les deux canards en planeur sont empêchés par un grand bouclier de vent de traverser l’autoroute.
Le cormoran se prend les pieds dans les glouglous tourbillonnants du Cher.
Je parle des écrevisses de Californie, qui marchent des heures pour disperser leurs gènes.
En 2023, je m'inquiète pour Miossec. Je discute avec ma collègue MC. Pour qu'elle sauve sa voix. Elle dit que c’est du carton maintenant.
En 2023 j'ai dû faire un choix de merde. J’ai dit adieu à la libido. Le choix de vivre.
Je me suis enfin lancée pour expliquer aux miens comme Noël m’est un odieux moment. Je me sens libérée de Noël.
Je pense beaucoup trop à F et son amoureux décevant.
J’écrase une souris écrasée. Je la remets sur ses pattes. Plate.
Je compte 23 oiseaux. Mangés par mon chat.
Je mange une tarte au fenouil et au saint nectaire. Les Studio, un lieu safe, une deuxième maison, une tanière.
J’aime encore plus mon vélo d'amour, ma ville-cité, les cinés Studio, mes chats.
J’ai de nouveaux voisins. Ils sont gentils et silencieux.
Je fusionne avec ma fille enchantée.
Je glisse sur l'asphalte. Fais du roller à toute bombe
En 2023 je suis correspondante fière des Studio, je vais voir un match de Roller Derby.
Mes lunettes me vont bien.
En 2023, au Bateau Ivre j’ai porté à bout de bras une drag queen magnifique et terrifiante de désespoir.
Je compte 31 oiseaux.
Tu fais chier Paprika - c'est le chat.
J'aime encore plus fort Piment- c'est le chat.
En 2023, j’affine la légende de moi. Comment les autres nous voient. Est-ce soi ? Est-ce un bazar de soi ?
Je m’interloque.
Je réponds à la journaliste.
J’ai mon comportement-ben-ouais.
J’en fais trop mais avec conviction.
J’écoute les autres.
En 2023 je rencontre un plaintif,
Ça me fait chier.
Ma fille prépare une cape jaune fluo en crochet pour le chat.
J'aime mettre des chaussettes colorées. C'est du soleil aux chevilles dès le matin, et la fierté.
Je crois que j'ai fait une grosse boulette au boulot. Il y a 15 ans, j’ai couché avec le mari d'une collègue avant qu'il soit son mari, avant qu'elle soit ma collègue. Il y a des trucs à ne pas raconter mais aussi bon, je ne pouvais pas deviner hein. La reine des boulettes mais c'était drôle.
Je m’interpelle.
J’ai failli pleurer. Le film était si réussi. Ce n’est pas un film. Little Girl Blue. Et la tendresse en ce jour.
La boutique Emmaüs s’est rapprochée de la maison tendrement. Ma fille et moi déposons quelques euros pour des tas de vêtements à mettre en tous sens. C’est chaud et coloré, c’est vivant et plein de cœur de plein de gens.
Je parle beaucoup avec l’homme aux yeux malicieux. Il est tendre froid, il aime et n’aime pas, il est seul et entouré. Il aimerait, mais abandonne. Il aime, mais pas trop longtemps. Il ne sait pas, il est perdu au milieu de sa vie
On met les vêtements au congélateur pour ôter les phobies de punaises.
En 2023, j’ai envie de donner une vie entière et mon royaume pour la santé de mon fils.
Je fusionne tendrement avec mon amie I au poignet qui se tord de rire, mon amie A qui fuit à l'intérieur, mon amie A à l'épaule qui tressaute d'envie, mon amie B au bras qui s'enfuit déjà. Oublier le temps.
Je mange une galette FCPE. Ecoute attentivement ma copine D, chargée de comm'. On ne croirait pas comme cela, mais elle aussi a besoin des autres.
En 2023 je marche sur le fil des émotions de mon fils. Je me sens éléphant dans son magasin de porcelaine.
Je ne peux plus pleurer.
C'est l'hiver. J’écris au calme et encheminée chez E et A. J’y rencontre Totoro le vrai.
En 2023 je pense encore avec tendresse au goujat plaintif.
J’aime tant serrer dans mes bras celui aux yeux si malicieux et perdus.
Je fais arrêter les voitures pour la traversée lente du brocard. Il me sourit.
Le douanier Bolo, lui, ne laisse rien passer, son képi lui va comme un gant.
En 2023, je fais un doggy bag avec les macarons au fois gras du séminaire.
Dans le train du retour, j'ouvre mon doggy bag devant le gros monsieur qui fait semblant de lire le dernier F.O.G. Il regarde par-dessus, un peu en biais comme tous, les fesses rouges serrées de la belle lurette entrée après moi dans le wagon. On ne regarde plus mes fesses comme une belle belette.
J'emmène ma fille au spectacle encore. Elle parle au micro.
Mon fils est dans le dur.
En 2023 l’homme de ma vie qui ne m’aime plus depuis trois ans envoie en sms en décembre. Qu’en faire.
Quand.
Paprika ramène un 32ème oiseau.
Avec la cape jaune fluo en crochet, sa saison 2024 sera une saison maigre.
On ne peut pas laisser ce chat gourmet liquider tous mes efforts pour la biodiversité de ces jardins urbains.
Il n’y aura plus un seul hérisson dans deux ans, dit l’article.
Le 31 je marche seule dans les rues qui se donnent et j’m’en fous de ces chaines qui pendent à nos cous. J’apprends ce qu’est un Rashômon. Je reste jusqu’au bout du bout du film, je sors la toute toute dernière de la salle de la toute toute dernière séance. Je rentre à pied. Je verse des petites étoiles dorées dans les boîtes à lettres des gens de mon quartier.
Je monte une toute dernière fois en 2023 sur mon tabouret magique pour mieux y voir ce qui est tout petit, de haut.
Un petit tour de 2023.
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Bonjour les gens !
Vous avez de la chance, aujourd'hui vous aurez un post tôt. Nous on a un peu moins de chance, c'est parceque on est coincées dans un bus de 15h30 à 1h du mat (ou 2h30, en fonction d'à qui on parle, ce sera la surprise...) \o/
On commence par le temple bleu ce matin (oui, ils manquent un peu d'originalité sur les noms). Clem n'a pas trop aimé, je pense que ça lui a trop rappelé l'idée de faire trempette, quelle idée.
On part ensuite vers des jardins très jolis (à 5km du centre ville, heureusement que le guide l'indiquait "dans la ville" ...), où on entendra les oiseaux comme jamais jusqu'ici. Un peu d'air frais pour nos poumons malmenés par la pollution des transports ! (Manifestement, BMW n'a pas dû rappeler de voitures dans la région)
On en profite pour en apprendre un peu plus sur le teck, un arbre extrêmement utilisé dans l'artisanat Thaïlandais. C'est une espèce qui ne pourrit pas et surtout, ne succombe pas aux termites, ils font donc de tout avec : des chariot, des outils, des portes ou décorations de temple, des palanquins pour reines, des cercueils, des candélabres, ...
On repasse par l'hôtel récupérer nos sacs à dos (c'est quand même pratique qu'ils fassent tous consigne), et on profite de nos dernières heures avec les fesses à la verticale pour voir un petit temple aux portes magnifiques. Sur le côté, ce sont des troncs de palmier sculptés !
On cherche ensuite désespérément de quoi manger sur le chemin, et on finit par commander du porc au basilic (ils en mangent beaucoup ici)... Sauf qu'on a oublié de demander "no spicy". Bon, ben aucune de nous deux n'a pu finir son assiette, ça fait cher le riz avec un oeuf frit 😅 Nous repartons donc vers la gare sans papilles gustatives, avec le feu de l'enfer dans les intestins et la bouche carbonisée au 42eme degré. Souffrance et déchéance.
Allez, et comme vous avez été sages et que j'ai le droit de mettre une vidéo par post, vous avez le droit à ce grand moment de notre vie, comme promis hier. Cadeau.
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Le triomphe du fils du charpentier 23/07/2024
… afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Philippiens 2.10, 11
L’Histoire nous dit que Julien l’Apostat (331-363) tenta vainement de renverser le christianisme et de rétablir le paganisme. Un de ses proches dit un jour à un chrétien : « Que fait maintenant votre fils de charpentier ? » La réponse fut : « Il fabrique un cercueil à votre empereur ! ».
Mortellement blessé peu de temps après au cours d’une bataille, Julien, gisant au sol, prit un peu de sable plein de son sang, le jeta en l’air, en disant : « Tu as vaincu, Galiléen ! »
Les ennemis du Christ demeurent nombreux et veulent encore gommer de notre Terre tout ce qui est hérité du judéo-christianisme. Pourtant, même s’ils y parvenaient et qu’il ne restait que deux témoins du Christ¹, c’est bien ce Fils du charpentier qui aura le dernier mot.
Tous les orgueilleux des cieux et de la Terre, les grands comme les petits, devront bientôt fléchir les genoux et reconnaître sa victoire. Une victoire remportée par l’abaissement volontaire du Dieu de l’Univers renonçant à tout pour se faire notre semblable, et pour nous sauver au moyen de la croix par la plus grande défaite apparente.
En sommes-nous conscients ? L’indifférence est déjà une façon de combattre le Christ et de signer notre perdition.
Richard Doulière
¹ Cf lecture proposée __________________ Lecture proposée : Livre de Apocalypse, chapitre 11, versets 3 à 13.
3 Je donnerai à mes deux témoins le pouvoir de prophétiser, revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours.
4 Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.
5 Si quelqu'un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis; et si quelqu'un veut leur faire du mal, il faut qu'il soit tué de cette manière.
6 Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu'il ne tombe point de pluie pendant les jours de leur prophétie; et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang, et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu'ils le voudront.
7 Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l'abîme leur fera la guerre, les vaincra, et les tuera.
8 Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.
9 Des hommes d'entre les peuples, les tribus, les langues, et les nations, verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans un sépulcre.
10 Et à cause d'eux les habitants de la terre se réjouiront et seront dans l'allégresse, et ils s'enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre.
11 Après les trois jours et demi, un esprit de vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds; et une grande crainte s'empara de ceux qui les voyaient.
12 Et ils entendirent du ciel une voix qui leur disait: Montez ici! Et ils montèrent au ciel dans la nuée; et leurs ennemis les virent.
13 A cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième partie de la ville, tomba; sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre, et les autres furent effrayés et donnèrent gloire au Dieu du ciel.
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RED HEART DAMNATION
légende : Av/P/Ap signifie Avant/Pendant/Après.cela sert à fixer une chronologie
Énigme N°001. Av : Sa boutique à Ambrosia est à présent un édifice abandonné et absolument lugubre à visiter mais un siècle plus tôt à la fin du 19ème siècle, elle était moins inquiétante : il l'avait décoré de sorte d'accueillir les endeuillés en recherche d'un croquemort convenable pour s'occuper d'un défunt. Ils ignoraient juste qu'il était un nécromancien et que ses cercueils n'allaient pas faire de bien du tout à l'âme du défunt qui allait être entreposé à l'intérieur.
P : A présent un siècle plus tard, il peut officiellement se nommer le créateur des Vassalords. Ils se réveillent les uns après les autres après un siècle à reposer dans les cercueils qu'il avait fabriqué lui-même avec grand soin.
Ap : L'un de ses cercueils justement est en train de "gronder" de façon inquiétante dans la fosse mortuaire du cimetière familiale d'un manoir jadis aristocrate et entretenu avec soin mais désormais négligés par ses héritiers. (Il n'y a pas de vampire qui va en sortir, comme le croit encore leur fils adolescent)
ÉNIGME N°002. Av : Cette dague, soigneusement conservée dans une vitrine du musée et inoffensive depuis presque un siècle, est un artefact de magie occulte. Elle va cependant bientôt fêter son premier millénaire et elle est impatiente d'obtenir son "level up" : toutes les âmes qu'elle a absorbé lorsqu'elle était utilisée pour ôter la vie sont enfuies en elle, elle a hâte de s'en débarrasser.
P : Les morphèmes sont donc des défunts dont l'âme était en sommeil à l'intérieur de la dague, ils ont tous été éliminés de leurs vivants par la dague, lorsque celle-ci était dans la main d'individus meurtriers. Les morphèmes n'ont qu'une espérance de seconde vie que de 1000 jours, avant de disparaitre comme de la poussière.
Ap : Nous vous proposons de rédiger la chronologie de ces 1000 jours, en y mixant des émotions, du drama, de la passion, des désirs, du chagrin, de l'incompréhension, tout ce qui sera bon à piocher pour rendre cela inoubliable.
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ÉNIGME N°003. Av : Voila un millénaire qu'il "dort" dans son cercueil, son corps conservé grâce à la magie occulte du poignard enfoncée dans son cœur...
P : Mais son tombeau est fouillé par des archéologues et l'arme retirée (parce qu'il faut toujours un con pour faire ce qu'on attend de lui - d'ailleurs, le poste est vacant : celui du con qui a retiré la dague)
Ap : Euh, il s'est donc réveillé... du pied gauche.
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ÉNIGME N°004. Nous appellerons xxxxxxxxx un individu ayant mis la main sur un des artefacts temporelles maudits qui permettent à une personne de téléporter sa forme astral psychique et fantomatique dans le passé, c'est un aller-simple il n'y a pas de possibilité de revenir à son époque mais il est certain qu'un jour, il y reviendra car l'artefact lui octroie l'immortalité jusqu'à cette date et cet horaire où il a été activé.
ÉNIGME N°005. Qu'est ce qu'un Sinistros exactement ? Ils sont des chiens mais surtout des gardiens, qualifiés le plus souvent d'abominations monstrueux. Ils surveillent des puissantes arcanes, des artefacts démoniaques et édifices malveillants.
Cerbère est un chien à trois têtes qui tient fermer la porte principale des Enfers mais il existe d'autres chiens qui gardent d'autres accès pour garder fermer les Enfers, ce sont les Sinistros.
Ils leur arrivent de sur-estimer un ennemi de temps en temps, fonçant l'éliminer pour s'assurer que leur porte reste close alors qu'il n'était qu'un pauvre bougre hélas trop louche et impressionnant pour son propre bien.
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ÉNIGME N°006. Av : il était dans une cave en train d'y moisir, enfermé sans pouvoir en sortir par ses propres moyens depuis plusieurs siècles par on ne sait qui, on ne sait pour quoi, jusqu'au jour où elle l'y trouva et le libéra en ouvrant les verrous. Il a été tout d'abord à ses yeux un affamé chien immortel qui parle par télépathie qu'elle a nourri d'un gros sac de croquette. Ce n'est que plus tard qu'il prendra une apparence humaine, nu avec un sceau ensanglanté rouge et noir sur le dos. Il ne lui donnera pas son véritable nom, il se fit nommer autrement, loin de ses lourdes responsabilités, il comptait prendre visiblement des vacances.
P : des "longues" vacances, dix-sept ans passent, il n'a pas pris une ride, il a une expérience de vie de 1000 ans alors non, il ne risquait pas de mourir ou vieillir dans sa sinistre cave. Il est resté au coté de celle qui l'a libéré, lui servant de chien de garde, chauffeur, compagnon de voyage dans ses déplacements, collecteur de dettes. Au fil des années, ses pouvoirs lui sont revenus : faire disparaître tous objets rien qu'en les effleurant. En réalité, il l'envoie dans ce qui l'appelle l'Hermes. Le sceau dans son dos lui permet de revenir de cet autre dimension.
Ap : ses responsabilités de "gardien du sceau" sonnent les cloches, des individus commencent à se pointer devant chez eux et sa patronne voit bien que les ennemis à sa porte ne sont pas ceux de la société, ils sont là pour 'lui' et pour la première fois, il ne se bat pas avec le sourire aux lèvres avec joie, il est en colère. Elle qui voulait récemment savoir justement ce qu'il était, elle pense que la réponse ne va pas tarder à venir. __________
ÉNIGME N°007. [les insurgés] ce sont des individus ayant qu'une espérance de vie restreinte depuis que leur cœur a été arraché, cristallisé et avalé par le dragon rouge; leur attribuant à ces derniers des capacités rougeoyantes (sans avoir à passer par l'apprentissage...) et tous les insurgés sont en compétitions pour le tuer et avaler son cœur le premier. Ils seront pétrifiés à la fin du compte à rebours. Ce compte à rebours apparait sous la forme d'une tatouage à l'effigie de petits cristaux rouges et qui s'étend à partir l'emplacement de leur cœur absent. Ils vont découvrir que le dragon rouge opère systématiquement de la même façon dans le but de mettre fin à sa souffrance, car un sortilège douloureux le frappe tous les 24h pendant plusieurs minutes. Plusieurs millénaires plus tard, on l'entend toujours se répéter : n'attend pas de moi le moindre regret / remord ! sa volonté de reposer en paix est de plus en plus grande et il est prêt à tout pour y parvenir. Tuer femmes et enfants, il le fait volontairement pour assombrir le cœur des hommes et les forcer à marcher vers lui pour le tuer. Le tuer n'est hélas pas une mince affaire, les lames ne font que l’égratigner, le feu ne lui fait rien. Il espère des hommes malins rusés innovants, tels que le noyer, le geler, trouver une épée légendaire magique ! le pétrifier ! qu'importe ! Du moment que ça fonctionne ! Il ne sait pas lui même cependant comment le tuer, comment parvenir à stopper sa régénération, il est immortel : il sait juste que cela a un lien avec le cœur des hommes qu'il cristallise.
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Les bat' d'af et les Travaux - André Nolat
Roger M., dit l'Anguille, qui vivait avec Mme Aline était un homme d’exception. Il se faisait tard dans sa vie. Mais il avait gardé intactes la mémoire et la science qu’apporte avec lui le malheur. Son enfance et sa jeunesse avaient été terribles. Orphelinat, maison de redressement, évasion, misère affreuse, vols pour survivre, trois mois de cabane avant le service militaire et, partant, les Bat’d’Af. Je soupais quelquefois le soir avec lui, en hiver, quand la neige lourde et lente écrasait la ville. C’est à ces moments-là qu’il me contait ses souvenirs des bataillons. De cette sombre chronique, voici un aperçu : Les Bat’d’Af, les bataillons d’infanterie légère d’Afrique, dits les DAF par les connaisseurs, composés de cinq bataillons en 1889, et d’un seul cantonné à Foum Tatahouine (Tunisie) en 1939, si tout allait bien on ne faisait que son temps de service. Les bataillonnaires, c’était en argot les Joyeux. Blancos et visières cassées. Aux Dafs, la discipline n’était pas tendre. Fallait pas moufter. Sinon : la section spéciale : la camise ou le falot (le conseil de guerre) et... Biribi. Aux Dafs, il y avait les potes, mais aussi Sidi Cafard qui poussait à faire du dégât... et les tatouages, les bouzilles, une connerie indélébile... Croissant de lune avec lanterne... Aux Dafs, il y avait les tyrans du jour et les tyrans de la nuit. Comme l’a écrit un grand journaliste : « là-bas quand le sergent se couche, le caïd se lève. » Pour être respecté, dès le premier jour de son arrivée, il fallait au mépris de son sang montrer qu’on ne serait pas un schbeb, un girond ; qu’on voulait être peinard, maître de ses rêves. Sinon, on entrait dans un cercle équivoque, impérieux, terrible... Et pour quiconque y répugnait, le bataillon devenait un permanent supplice. Plus bas dans ces enfers, il y avait les travaux publics. Les Trav’s. Le bagne militaire. Pour ceux qui avaient commis un délit sous les drapeaux, aux Bat’ d’Af ou ailleurs, pour les déserteurs, pour les insoumis...C’était Biribi avec ses compagnies de discipline, ses « maisons-mères » en Afrique du Nord : Dar-Bel-Hamrit, Bossuet au sud d’Oran, Douéra, Bougie, Téboursouk, entre autres « Nous sortons tous des grandes écoles, les uns de Centrale, les autres de Bossuet. » Aux Dafs, il n’y avait que de jeunes pégriots ou des malchanceux. Aux Trav’s, des soldats punis, pègres ou non. Les Trav’s, c’était pas du nougat... Crânes rasés, capotes grises : « Tu me demandes, maman de te dire comment je porte la capote grise... » Fallait marcher bécif, tracer des routes, porter des pierres. Sous le soleil roi, le soleil lion, le soleil assassin. Le cagnard, luisant comme un dinar d’or rouge, qui plie les genoux des plus courageux. Et de la lerdumé a becter. Par terre souvent... ou mêlée à des poignées de sel. Et les chaouchs. Pour la plupart des tocards féroces et provocants. Des pionnards, des fondus ; « Mais t’es chaouch à Biribi tu fais le désespoir des mères. » Et les humiliations ignobles... indicibles. Et le mitard. Comme un cercueil. Avec la ration tous les quatre jours... Et la pelote, avec un sac de sable ou de chaux sur les endosses couvertes de plaies. Et le tombeau. Étendu au soleil sous une toile de tente pliée en deux avec les pieds et la tête en dehors. Et la crapaudine. Pieds et mains bloqués dans le dos avec des fers. En plein soleil, la gueule sucrée... On y maudissait Dieu, les hommes et sa mère. Peu d’hommes en réchappaient. On y mourrait. On y virait louf. On y recherchait même des peines plus fortes croyant, ainsi, s’en sortir. Celui qui décarrait des Dafs et, parfois, à peu près d’aplomb des Trav’s devenait souvent un vrai cador ; surtout si auparavant il s’était farci la Correction : Belle-Île-en-Mer, Mettray, Aniane, Eysses... Faut pas le nier, parmi ces détenus, il y avait des salauds, des ordures, des monstres. Mais pas tant que ça. Le gros des bataillons, c’était de pauvres mômes, des enfants du malheur, désespérés, qu’une société pourrissante, frappée à mort par les tueries de la Grande Guerre, que l’abandon, l’absence de familles, le destin avait brisé ou métamorphosé en fauves. Des petits qui allèrent à la viande avec rage. Des grands tels Paul Carbone qui fut roi de Marseille et Jo Attia roi du non-lieu. Des hors-la-loi, certes. Mais des seigneurs bien loin des crapules d’aujourd’hui, sanglants épiciers de la schnouf. Des hommes qui avaient tout de même une certaine mentalité. Quoi qu’on en dise.
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Vu de l’extérieur, l’Hôtel des Tilleuls avait ce cachet modeste qui n’inspire que les vagabonds et les touristes en sac à dos. Mais dès qu’on passait le seuil, on se retrouvait dans un petit palace laissé à l’abandon malgré ses heures de gloire. Des boiseries, du velours rouge, un escalier à double révolution soutenu par des atlantes, bref, un vrai décor de cinéma. On m’a demandé si je voulais une chambre. Malgré une certaine fatigue, j’ai eu le courage de dire non. Le jeune concierge n’a pu répondre à aucune de mes questions, l’endroit avait changé trois fois de propriétaires en trente ans avant d’être repris par un trust hôtelier. Le gérant m’a dit à peu près la même chose et personne dans tout le personnel n’a pu me faire avancer d’un pouce. À force d’insister, j’ai bien vu que je commençais à fatiguer tout le monde. J’ai passé un coup de fil au type des pompes funèbres qui s’apprêtait à clouer le cercueil de tonton. Pour me laisser le temps de décider, j’ai pris une chambre à l’Hôtel des Tilleuls. L’après-midi, j’ai traîné dans le coin en posant d’autres questions sans réponses, jusqu’à ce qu’un cantonnier me montre le cimetière, un petit carré discret bordé d’arbres, à un jet de pierre de l’hôtel. J’ai trouvé étrange que, dans une gentille ville comme celle-là, il y ait un hôtel aussi chic pour un cimetière aussi désuet. - Tonino Benacquista, La volière, Tout à l'égo, 1999.
Bugeat, Corrèze.
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Toutes les choses au hasard Tous les mots dits sans y penser Et qui sont pris comme ils sont dits Et nul n'y perd et nul n'y gagne
Les sentiments à la dérive Et l'effort le plus quotidien Le vague souvenir des songes L'avenir en butte à demain
Les mots coincés dans un enfer De roues usées de lignes mortes Les choses grises et semblables Les hommes tournant dans le vent
Muscles voyants squelette intime Et la vapeur des sentiments Le cœur réglé comme un cercueil Les espoirs réduits à néant
Tu es venue l'après-midi crevait la terre Et la terre et les hommes ont changé de sens Et je me suis trouvé réglé comme un aimant Réglé comme une vigne
A l'infini notre chemin le but des autres Des abeilles volaient futures de leur miel Et j'ai multiplié mes désirs de lumière Pour en comprendre la raison
Tu es venue j'étais très triste j'ai dit oui C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde Petite fille je t'aimais comme un garçon Ne peut aimer que son enfance
Avec la force d'un passé très loin très pur Avec le feu d'une chanson sans fausse note La pierre intacte et le courant furtif du sang Dans la gorge et les lèvres
Tu es venue le vœu de vivre avait un corps Il creusait la nuit lourde il caressait les ombres Pour dissoudre leur boue et fondre leurs glaçons Comme un œil qui voit clair
L'herbe fine figeait le vol des hirondelles Et l'automne pesait dans le sac des ténèbres Tu es venue les rives libéraient le fleuve Pour le mener jusqu'à la mer
Tu es venue plus haute au fond de ma douleur Que l'arbre séparé de la forêt sans air Et le cri du chagrin du doute s'est brisé Devant le jour de notre amour
Gloire l'ombre et la honte ont cédé au soleil Le poids s'est allégé le fardeau s'est fait rire Gloire le souterrain est devenu sommet La misère s'est effacée
La place d'habitude où je m'abêtissais Le couloir sans réveil l'impasse et la fatigue Se sont mis à briller d'un feu battant des mains L'éternité s'est dépliée
O toi mon agitée et ma calme pensée Mon silence sonore et mon écho secret Mon aveugle voyante et ma vue dépassée Je n'ai plus eu que ta présence
Tu m'as couvert de ta confiance.
Paul Éluard
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J'étais chez mes grands-parents comme chaque été depuis mes 3ans. Je venais d'avoir 18 ans. Je me souviens qu'ils n'avaient pas pu venir à la fête étant donné que ma grand-mère était malade et handicapé. Alors je leur avait envoyé une carte, leur disant que je les aime. Je ne leur ai jamais dis. Eux non plus d'ailleurs. C'était pas nécessaire. Et puis un matin, mon grand-père m'appelle dans la salle de bain, je venais de finir de lever, d'emmener ma grand-mère au toilettes, de l'avoir habillé et de lui avoir préparé un petit-déjeuner. Je retrouve mon grand-père simplement en train de se brosser les dents, qui me fait signe d'attendre qu'il ai finit. Puis il me pris dans ses bras, et m'a dit "Merci mon Coco (il ne m'appelait comme ça que pour me faire la morale ou lorsqu'il avait un truc important à me dire), nous aussi, on ne se le dit pas c'est vrai, mais tu le sais n'est-ce pas?". Je n'ai pas compris sur le moment et il m'a montré la carte. Je me suis senti comme un con, il l'a bien compris car lui aussi se sentais niais. "Aller t'as 18ans t'es un homme c'est bon." Ouais j'étais un homme. Sur le papier. Un homme lui aurai dit avec des mots tout l'amour, la reconnaissance et le respect qu'il avait pour tout ce qu'il représentait. On a laisser passer ce moment gênant avec les yeux brillants. Et on est retourné s'occuper de mamie.
Il est mort peu de temps après, c'était l'hiver. Un mercredi. Je rentrais du lycée. Probablement drogué ou alcoolisé, voir les deux. Oui j'étais complètement con. Il faisait nuit, et je ne voyais pas la voiture de ma mère qui d'habitude rentrait avant moi. "Y a quelqu'un ?" Il y avait mon père assis dans le canapé dans le noir, juste au feu de la cheminée. "Assied toi Florian". "Non pourquoi qu'est-ce qu'il y a?". "Ton papy est mort." Je suis resté debout dans le couloir 30min sans bouger, sans rien dire me raconte t'il plus tard. Il m'a demandé si je voulais manger. Non de la tête machinalement. Et il m'a dit qu'on allait dans les Vosges le lendemain. Je suis monté dans ma chambre. J'ai posé mon sac. J'ai pris ma guitare, et je me suis allongé dans mon lit pour jouer "l'acide". Je n'ai pas dormi. Je crois que je n'ai pas pleurer. Nous sommes partis de bon matin, pas un mot, ma soeur elle pleurait toutes les larmes de son corps. Je la regardait et me demander pourquoi ça la touché autant. Elle n'avait pas passé autant de temps et nouer les mêmes lien que moi avec papy. On est arrivé à la maison. Celle que je t'ai montré mon ombre en passant une fois. J'y reconnu la voiture de ma mère et celle de mon oncle. Ça va j'aurais pas à subir les condoléances de gens que j'ignore. On a pas pris la même entrée que d'habitude. Je compris pourquoi quand en rentrant dans la maison je vis les carreaux de la porte brisés. C'est par là que les pompiers sont entrés. Hmm mon cerveau ce connard trouve encore le moyen de refaire la scène. Alors avant tout j'imagine ma grand-mère. Allongé et bloqué dans son lit rongé par sa maladie et son désespoir. Elle qui a du attendre toute la journée que quelqu'un vienne au secours. Mon grand-père était mort dans son sommeil. Alors j'entre dans la cuisine, je vois ma mère anéanti. Mon oncle comme d'habitude un peu comme moi qui me fait "Salut mon grand". Tu ne mens à personne Pascal. Tu ne m'a jamais appelé mon grand. Et enfin ma grand-mère qui assise dans son fauteuil ne bougeait pas d'un cil, pas un mot. Rien. Le vide. Alors je me suis accroupi, je l'ai prise dans mes bras, et elle m'a dit "comment on va faire Florian?". C'est là que j'ai pleuré. Avec elle. "Je ne sais pas mamie. On va y arriver". Plus que la perte de mon grand-père je pleurais la détresse de ma grand-mère. Dans l'après-midi il y avait la mise en bière. Lorsque l'on referme le cercueil. La dernière fois que je le verrai finalement. Il avait l'air paisible mais je ne pris pas plus de 5 secondes pour l'observer. Ce n'était pas la dernière image que je voulais. La dernière c'était cette embrassade. Oui celle là est bien. Ils referment le cercueil. Ils fondent de la cire pour le sceller à tout jamais. Ma mère panique. Je suis le seul à réagir. Ça me saoule. Je la serre fort contre moi. Pourquoi personne n'aide. Et je vois aussi mon oncle, qui lui, gère ma soeur. Évidement. Depuis tout petit on me dit que je suis comme lui.
Pour l'enterrement on me demande si je veux dire quelque chose. Non, bien sur que non je n'ai rien à dire. Que pourrais-je dire à tout ces gens que je connais pas. Je m'en fou de vous. C'est à lui que je veux parler. Ce que je ferais souvent en me rendant sur la tombe de mon oncle décédé avant ma naissance où reposent aussi les cendres de mon grand-père. Oui je t'ai emmené là-bas aussi mon ombre. Désolé. Je me souviens avoir dit à ma mère "je t'aime tu sais" pour la première fois. Et elle "je sais oui mais là tout de suite je m'en fou". Ok maman c'est pas grave. Elle me reprochera longtemps de ne pas parler avec elle de sa tristesse. Oui oui, moi ça ne m'a rien fais la mort de papy...
Plus tard on videra la maison pour placer mamie dans une maison de retraite. J'y trouve un livre, écrit par mon grand-père. Je montre ça à ma mère. Et elle me répond qu'elle comptait me le donner plus tard. Plus tard quand ? Mon grand-père a écrit ce livre pour raconter le décès de son fils mort dans une guerre au Liban. Je le lirai peu. Très très dur. Mais j'y verrai quelque chose qui me trouble encore. Et quand j'ai vu ça tu étais à mes côtés mon ombre. Oui, encore. Il appelait son fils "Coco". Alors ça venait de là sa façon de m'appeler parfois? J'étais si "précieux" pour lui. Ma mère me raconte plus tard que je suis né 5 ans après la mort de Patrice. Et que c'est à ce moment que mon grand-père repris vie pour la première fois. Je comprend pourquoi je suis le chouchou de la famille. C'est vrai, on me préfére souvent à ma soeur, désolé. Elle n'était pas aussi proche que moi finalement. Moi je passais littéralement toutes mes vacances dans les Vosges. Depuis l'âge de 3 ans jusqu'à mes 19ans. Elle est restée peu de fois là-bas. Mais mon papy me manque. Je voudrais lui dire que je trouve pas la solution à ma vie. Il aurait les réponses lui, c'est le seul qui arrivait à me gérer et à me motiver. Il avait toujours les mots justes sans rentrer dans de la niaiserie. C'était direct et froid. Mais limpide, sans aucun doute admissible.
Alors à mon papy. Je te dis que je t'aime. Et que toutes les valeurs que tu m'a inculqué reste encrées profondément en moi. Merci pour tout...
Et ça me fais réaliser qu'avec toi, mon ombre. On ne se l'est jamais dit. Vraiment. Alors dis-le aux fantômes.
Oui je suis un garçon. Mais... Rose quoi.
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Détruite par le mélange d’alcool et de drogue inconnue que j’ai aspirée en sortant du corbillard. C’est ce russkof qui me l’a proposée et j’ai accepté sans réfléchir, comme toujours. Il portait un costume de circonstance et un collier à l’effigie d’une balle de pistolet. Il a ouvert ce pendentif et en a sorti quelques micro-grammes d’une poudre non-identifiée. Rire sans écho, il me gueule le nom de la substance mais tout ce que je distingue ce sont ses dents luisantes dans la nuit, brillantes sous les étoiles. Je n’en avais plus vu autant depuis des plombes, le ciel est toujours noir.
Il m’accompagne à l’intérieur. Même dans les funérarium il y a ces foutus écrans, ils diffusent un documentaire sur Mayhem. Je m’assieds aux côtés d’un inconnu qui me chuchote qu’il aurait préféré qu’on diffuse du porno. Il prend un rail sur son téléphone et le lèche, pour ne rien laisser. J’imagine PornHub en boucle sur les télés cathodiques alignées derrière un cercueil noir laqué. C’est vrai que ce serait pas trop mal. La lueur des ampoules rouges du plafond se reflètent dans les pupilles démentes de mon acolyte. Esprit dilaté par la merde que j’ai prise, je regarde le gars, est-ce que c’est lui qui m’a donné la came ?
Je ne sais pas si c’est lui mais j’ai envie qu’on baise dans les toilettes de ce funérarium. Ensorcelée par les visages qui hurlent des mots incompréhensibles dans les téléviseurs, je me lève et il n’y a plus personne à qui parler. La nausée me torture les tripes donc je sors de cette pièce, à la recherche d’une âme, d’un visage, de quelque chose qui ait l’air vivant. Je pousse une porte cachée dans un mur tapissé de fleurs gigantesques aux couleurs morbides. Un homme est assis là, discutant seul. Je le surprends dans sa conversation avec personne, il a l’air vénère et me dit que mon pote me cherche depuis des heures. Je demande où il est parti, l’homme me tourne le dos et continue de parler dans le vide. Mayhem, les écrans et les fleurs. Je m’avance dans les couloirs de ce labyrinthe. Lumière couleur hémoglobine. Ca sent les allumettes.
Une porte au fond d’un couloir, derrière elle des escaliers que je descends : je sais qu’ils mènent vers la morgue. Des marches en verre, je m’enfonce dans le sous-sol, impossible de remonter. J’entends au loin le russkof qui crie le nom de la came que j’ai prise mais à nouveau, je n’y comprends rien. Il faut que je le rejoigne. J’arrive enfin dans la morgue, il fait chaud. Le russe est là, il me sourit. Il n’a plus de dents. Il se tient devant un sac mortuaire et me propose de l’ouvrir. Je m’exécute. C’est moi. Je suis morte et je porte un collier avec un pendentif en forme de balle de pistolet.
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«Julie a perdu sa mère en quelques jours. Après avoir contracté les premiers symptômes du Covid-19, Danielle a été hospitalisée, et à partir de ce moment, dans une violence inouïe et habillée de droit, son corps ne lui appartenait plus.
Julie a pris la voiture pour aller voir sa mère, être auprès d’elle dans ce moment décisif. Mais le médecin lui a dit qu’elle ne pourrait pas la voir, qu’elle pourrait seulement voir son corps avant qu’elle ne soit mise sans aucune toilette ni soin dans un sac mortuaire. Elle a donc attendu dans la chambre anonyme d’un hôtel de bord de route. Elle a regardé la télé, confinée dans son deuil impossible à faire. Elle est descendue commander un repas, un verre de vin. Elle a attendu pendant que sa mère attendait elle aussi sur son lit d’hôpital. Et puis elle a reçu un coup de fil. Elle était morte. Elle pouvait venir voir le corps. Ça lui a été présenté comme une fleur, un privilège. Elle est donc allée voir sa mère, le corps de sa mère encore tiède. Elle a dû mettre des gants, un masque. Elle a pu lui dire au revoir, commencer à réaliser ce que notre monde voulait lui voler : aimer sa mère.
Elle est retournée dans sa chambre d’hôtel, toujours anonyme. Elle a commencé à faire les démarches pour les obsèques : carte d’identité, livret de famille, choix du cercueil, de l’urne. Elle a appelé plusieurs pompes funèbres. Elle les a presque toutes appelées. Elles ont toutes répondu cette même réponse inaudible, impossible, inhumaine. Vous ne pourrez pas revoir le corps de votre mère, vous ne pourrez pas suivre le cercueil au funérarium, vous ne pourrez pas assister à la crémation, vous ne pourrez pas célébrer les obsèques. Vous pourrez venir chercher l’urne dans deux semaines.
Il n’est plus question ici de contagiosité. Il n’est plus question ici de coronavirus. On peut pousser son caddy au supermarché, mais on ne peut pas accompagner le cercueil de sa mère. On peut prendre sa voiture pour aller travailler, on peut planter des pommes de terre, on peut réparer des voitures, on peut transporter des marchandises, on peut livrer des colis, on peut faire le plein d’essence, on peut prendre l’autoroute, le train, où même l’avion. On peut quitter Paris, faire une location saisonnière, mais on ne peut pas dire adieu à sa mère, on ne peut pas assister à sa crémation, on ne peut pas dire lui dire un dernier poème, devant quelques proches réunis. Ça n’a rien à voir avec le coronavirus. Ça vient de nous, de notre inhumanité naissante.
Nous sommes dépossédés de nos défunts. L’État et son heuristique de la peur semble avoir conquis le monopole radical de la mort. Et je n’entends aucune voix, aucune rage, aucune fureur monter de la rue. Et je n’entends aucune plainte. J’ai passé le moment d’émerveillement face au retour de la nature. L’homme ne s’est pas retiré du monde, il s’est retiré de lui-même, il a retranché son humanité. Ne pas enterrer ses morts, c’est enterrer sa vie même.
Julie rentre demain. Elle ira chercher l’urne dans deux semaines. Elle ira chercher son deuil, et elle organisera les obsèques quand l’État lui en donnera le droit. Un corps représente encore une valeur marchande : cercueil, urne, funérarium, prestation des pompes funèbres. Le deuil, les larmes, le rituel, la chaleur humaine, le cœur, l’âme, les déchirements, les déchirures, les cicatrices, les colères, les rages, ça ne rapporte rien, ça ne mérite aucune case dans aucune attestation dérogatoire de déplacement. Mais c’est votre cœur que vous avez déplacé ! C’est votre cœur que vous avez oublié de cocher.
Julie ira faire les courses, elle ira sortir les poubelles, elle ira faire le plein, elle ira peut-être aider aux champs. Son deuil, elle s’en occupera plus tard. Quand elle n’aura plus le temps de s’en occuper. Quand on aura tous oublié, quand on voudra tous oublier. Elle lira un poème, peut-être au funérarium où sa mère a été incinérée. Peut-être qu’on y verra que du feu, qu’on fera comme si sa mère venait de mourir, comme si on avait pu lui dire au revoir, comme si on avait pu l’accompagner, lui tenir la main, la serrer, embrasser son front, comme si on avait entendu son dernier souffle, comme si on avait pu faire son deuil. Mais sera-t-on capable de faire comme si ? Comment osons-nous pousser des caddies et abandonner nos morts ? Comment osons-nous laisser les gens crever seuls ? Comment osons-nous regarder ailleurs ? Qui a l’autorité de nous dire comment accompagner nos défunts ? Qui a l’autorité de nous interdire un geste, un deuil, un murmure ?
Je ne vous pardonnerai pas de laisser crever les morts. Je ne vous pardonnerai pas d’avoir blessé ma compagne. Je ne vous pardonnerai pas votre inhumanité habillée d’urgence sanitaire. Vous voulez que j’écoute les oiseaux, que je regarde les rorquals dans les calanques, vous voulez que je visionne des séries, que je lise des livres. Vous voulez que je médite sur le sens de l’existence. La voilà ma méditation métaphysique : vous êtes des chiens aveugles qui piétinez nos âmes sur l’asphalte du progrès. Vous êtes les fantômes d’un monde mortifère détruisant nos songes. Vous avez presque le monopole radical de la mort, je ne vous laisserai pas celui de la vie.»
Mathieu Yon
C’est contre ce pouvoir qu’il nous faut nous battre, et ce pouvoir se soutient d’un discours, ce terme de discours étant à entendre dans son acception stricte lacanienne... ce discours c’est le discours dominant, une idéologie ultra-hégémonique dans nos sociétés du capitalisme tardif.
Loin des fausses oppositions générées par ce discours dominant (femmes vs hommes, tolérants vs fondamentalistes, gauche vs droite, etc.) et l’incessante revendication d’un niveau de vie plus "élevé" — ce dont nous avons réellement besoin — c’est d’un autre genre de vie sociale, et il nous appartient de redonner son sens au mot «collectif», notamment par la participation à l'accroissement de la responsabilité individuelle et partagée pour la considération des "communs".
C'est en ce sens précis et en ce sens seul que nous pouvons re-questionner l'idée marxienne de "communisme", mais un communisme sans parti et sans chef, le communisme au sens littéral.
"Communisme" ne peut plus être le nom d'un programme à appliquer, mais celui d'un problème à résoudre, et il ne saurait être résolu s’il n’est pas d’abord posé au plan subjectif, autrement dit le plan du sujet, ce problème se posant cependant objectivement, comme celui des "communs", ce qui est commun à l'humanité, et qui continue d’être privatisé, toujours plus privatisé...
La classe au pouvoir, parmi lesquels ceux qui ne cessent de se réclamer "de gauche" (qui sont en vérité les serviteurs les plus zélés du Discours Capitaliste) est cette caste qui prétend pouvoir instrumentaliser le langage, favorisant ainsi la propriété intellectuelle qui étend ses tentacules jusqu'à la biogénétique et la biopolitique.
Que les derniers communs ne tombent pas sous l'emprise des capitaux privés est ce qui doit donner lieu à un combat.
Le premier moment du combat consiste en ce refus de se laisser signifier par les mots et le discours (toujours l’acception lacanienne) de l'adversaire, ne pas se tromper de combat.
I would prefer not to, dit Bartleby.
Il existe un non affirmatif, un non de la confrontation joyeuse et héroïque avec la logique de l'ennemi.
Réapprendre à parler, refuser la langue, les (fausses) catégories du Discours dominant.
Céder sur les mots c'est toujours avoir déjà cédé sur les choses.
«Car pour nous la lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les cosmocrates [kosmokratoras] de ce monde de ténèbres, et contre les esprits mauvais qui sont dans les cieux». (Paul de Tarse)
Dans le langage d'aujourd'hui, cela pourrait se traduite par: «Pour nous, la lutte n'est pas contre tel ou tel individu corrompu, mais contre le discours de ceux qui sont réellement au pouvoir, contre l'ordre global qu’il instaure et l’immense mystification idéologique qui étaye celui-ci.»
Ce qu'il nous faut rejeter est donc l'idéologie libérale-libertaire et son corollaire de victimisation, qui a réduit la politique au seul programme d'évitement du pire, au renoncement à tout projet positif, à la poursuite de l'option la moins mauvaise – sans savoir que, comme Arthur Feldmann, un auteur juif viennois, l’écrivait: "notre survie se paie généralement au prix de notre vie."
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“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 43]
[Lire les épisodes 1, 2, 3, 4, 4 bis, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42] Le jour 43, Gustave F. refusa la réalité. À Washington, l’utilisation de désinfectant en injection dans le corps, ou au moins en nettoyant, avait été envisagée par un animateur de plateau télé comme traitement efficace contre le virus, mais quel génie, à Dhaka, des centaines d'ouvriers du textile en train de crever de faim descendaient dans les rues pour réclamer leur salaire, mais quelle impudence, à Cumanacoa, les affamés se faisaient tirer dessus à balles réelles, mais quelle bande de voleurs, à Xitaxi, un groupe islamiste avait massacré cinquante-deux villageois qui refusaient de rejoindre leurs rangs, mais quelle insolente jeunesse. À Rungis, les cercueils continuaient de s’aligner sans fleurs ni couronne mais à quoi ça servirait. À Saint-Denis, un deuxième mort de travail chez Carrefour était à déplorer, mais faut-il encore le dire, restez chez vous ! À Paris, un dispositif de surveillance aérien était engagé avec le concours de l’unité des moyens aériens de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques de la préfecture de police, les drones seraient pilotés par des policiers disposant des certifications professionnelles adéquates et d’une expérience conséquente. En gros les choses prenaient une tournure merdique. Gustave allait manger léger et il s’en lecbattait. Rêvait, lui, à sa table en pressant son citron, ajoutait l’huile d’olive et sa pincée de fleur de sel de Guérande messieurs-dames, parfois levait les yeux vers la ville qui sortait des persiennes, s’ambiançait en pensant à l’amour, what else, oh aimer en dehors de la page où l’avenir est écrit, pas une Garbo snob à cheval en rêve, mais une qui rit tant de tout et qui ne croit à plus rien, pas une qui lui susurre résilience en angliche, oh non, mais l’extrême-orientale, le genre meuf d’un level élevé sortie d’un少年de type Hunter × Hunter, rêvait en râpant ses carottes et son chou coréen, une dingue de liberté, plus vénère que la miss Bovary, meuf dans sa werss avec de la cogite, mais dans la vie la vraie, qui aurait tout déconstruit dans la survie et l’urgence, une qui lui partagerait sa base de données et s’en foutrait de ses pieds plats et de sa calvitie, une avec le sixième sens et le nen d’un Zoldik, qui improvisait ses plans en sac poubelle, la lionne en savane avancerait des épaules, une fille du cinquième oui. Elle :
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(À suivre).
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Jour 16 : De l'Île de Bréhat à Perros-Guirec 55 Kilomètres
La journée a commencé par une traversée en bateau un peu spéciale pour rejoindre le continent. Après avoir été invité à monter avec Monsieur Cyclopède, je me suis installé, à l'aise sur un siège, à l'avant du bateau pour avoir l'impression de le piloter quand ça démarre. J'ai rapidement réalisé que j'étais tout à fait seul sur l'embarcation, j'étais un peu étonné car il y avait du monde sur l'île. C'est alors qu'un matelot est venu me voir, pressé, il me dit : "On va te prendre quand-même mais t'es pas censé être là en fait, y'a un cercueil qui arrive avec la famille, va te planquer à l'arrière, tout au fond ! Et prend ton vélo !" On a échangé un rire complice et je me suis planqué.
C'est donc à l'arrière que j'ai passé le trajet, laissant la place la plus ludique à une personne qui ne pouvait plus en profiter et pour qui cette traversée était la dernière. À l'arrivée, je me sentais naturellement plus en forme que mon compagnon de route, mes premiers coups de pédales étaient plein de vie et j'étais heureux de continuer mon voyage.
Aujourd'hui la route a été assez monotone, je me suis rapidement retrouvé dans les terres, toute la journée, au milieu des champs d'artichauts. Après avoir côtoyé la mer autant de jours et flotté sur une île, c'était un peu brutal. J'ai parfois eu la sensation d'être enfermé entre deux talus, sans horizon, sans vent dans les oreilles, dans un silence assourdissant et cerné de couleurs ternes. Tout paraît alors plus long et plus dur, l'asphalte semble coller au pneu et les seuls paysages a admirer sont à l'intérieur. C'est un voyage intéressant aussi.
L'arrivée à Tréguier a coloré ce début de journée, je m'y suis arrêté manger. C'est une vieille ville médiéval, organisée autour d'une belle église avec un immense clocher !! Vraiment immense... Certainement le plus grand du monde d'ailleurs. La cité surplombe le petit estuaire du Guindy et quelques belles forêts.
Après avoir traversé à nouveau un certain nombre de champs sans âme, je suis arrivé à Saint-Guénolé d'où l'on descend dans le Bois Riou. Enfin de la vie et du vert plein de promesses, des arbres, des ruisseaux et quelques étangs, c'était un passage agréable qui me ramenait doucement vers la côte.
Dans un premier temps, Perros-Guirrec m'a fait l'effet d'une piqûre d'EPO dans la fesse, ça m'a donné envie de pédaler plus vite et d'aller plus loin ! Je n'ai pas trouvé de charme à cette ville et à son port entouré de bâtiments trop gris ou trop vitrés. J'ai tout de même noté la présence hallucinante d'un port à deux étages... Sinon il y a une enfilade de restaurants qui s'appellent "Le Café du Port", "l'Escale" et pour les plus originaux, "Les vieux Gréements". J'ai eu envie de continuer mais il faut que je limite les kilomètres et j'en avais fait assez.
J'ai posé mes sacs au camping de la ville.
Je n'attendais plus grand chose de cette journée un peu mitigée sinon de me reposer pour repartir de plus belle !
C'était sans compter une belle bande de Bretons, ils ont vu que mes sacs étaient ouverts et les ont remplis de bonne humeur et de gentillesse. Des amis, collectionneurs et passionnés de vieux combis Volkswagen. Comme toutes les personnes passionnées sont souvent passionantes, j'ai passé une super soirée. Ils m'ont obligé, par la force à manger une deuxième fois avec eux et aussi à boire. Dans un soucis d'intégration, j'ai cédé à leur volonté. Grâce à eux j'ai compris les fines subtilités qui font qu'un habitant des Côtes d'Armor n'est pas le même que celui du Finistère. Je peux généralement affirmer qu'on est bien reçu en Bretagne... Merci à vous, pour votre accueil chaleureux et votre simplicité, vous avez illuminé une journée qui avait commencé par un cercueil sur un bateau.
Tout peut arriver...
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C'est une amie véritable et par conséquent "une douce chose" qui m'a fait parvenir ce récit qu'elle a beaucoup aimé. J'ai été subjugué à mon tour par les qualités humaines et les valeurs véhiculées par ce texte porteur d'une leçon d'une rare beauté. Aussi, et après avoir obtenu l'aimable consentement de cette passionnée de littérature, ai-je souhaité partager ce morceau choisi avec les visiteurs de pédagotec qui, j'en suis persuadé, se rendront compte que ceux qui "cherchent vos besoins au fond de votre coeur et vous épargnent la pudeur de les leur découvrir vous-même," se comptent malheureusement sur le bout des doigts, comme j'aime à le rappeler souvent à mes apprenants. Aimer rime avec Semer "J'étais à l'épicerie du coin en train d'acheter des pommes de terre nouvelles. J'ai remarqué un petit garçon, d'ossature délicate, pauvrement vêtu, mais propre, regardant avec envie un panier de fèves vertes fraîchement cueillies. J'avais déjà payé pour mes pommes de terre, mais je me suis arrêté aux fèves vertes. J'adore la soupe aux fèves et aux patates. Choisissant des fèves, je ne pus m'empêcher d'entendre la conversation entre Monsieur Miller (le propriétaire du magasin) et le pauvre garçon qui était à côté de moi. « Bonjour Barry, comment vas-tu aujourd'hui? » « Bonjour Monsieur Miller, ça va bien merci. J’étais juste en train d'admirer vos fèves. Elles ont l'air vraiment très bonnes. » « Elles sont bonnes Barry ! Comment va ta mère » ? « Bien. Elle n'arrête pas de mieux se porter. » « Bien. Puis-je faire quelque chose pour toi? » « Non Monsieur, je ne faisais qu'admirer ces fèves. » « Voudrais-tu en rapporter à la maison? » demanda Monsieur Miller. « Non Monsieur, je n'ai rien pour les payer. » « Et bien, que pourrais-tu me donner en échange de quelques fèves? » « Tout ce que j'ai, c'est ma précieuse bille que voici. » « C'est une vraie? Laisse-moi la voir. » Dis Monsieur Miller. « Voici, elle est de qualité. » « Oui, je peux voir ça. Humm, la seule chose c'est qu'elle est bleue et j'en recherche une rouge vif. En as-tu une rouge comme ça chez toi? » « Pas rouge vif, mais presque... » « Tu sais quoi ? Ramène ce sac de fèves avec toi à la maison et quand tu repasseras dans le coin, tu me montreras cette bille rouge » lui dit Monsieur Miller. « Bien sûr Monsieur Miller. Merci. » Madame Miller, qui était debout juste à côté, est venue pour m'aider... Avec un sourire, elle a dit : « Il y a 2 autres garçons comme lui dans notre quartier, les trois sont dans des conditions vraiment précaires. Jim adore marchander avec eux pour des fèves, des pommes, des tomates ou n'importe quoi d'autre. Lorsqu'ils reviennent avec leurs billes rouges, et ils le font toujours, Jim décide que finalement il ne veut plus de rouge et les renvoie chez eux avec un sac d'une autre marchandise en échange d'une bille verte ou une, orange, lorsqu'ils reviendront au magasin. » J'ai quitté le magasin avec un sourire au cœur, impressionné par cet homme. Peu de temps après j’ai déménagé et je me suis installé au Colorado, mais je n'ai jamais oublié l'histoire de cet homme, des garçons et leurs marchandages de billes. Plusieurs années passèrent, chacune plus rapidement que les précédentes. Récemment j'ai eu l'occasion de visiter de vieux amis dans ce quartier de l'Idaho et pendant que j'y étais, ce Monsieur Miller est décédé. Il y avait les funérailles ce soir-là et sachant que mes amis désiraient s'y rendre, je les ai accompagnés. À notre arrivée au salon, nous étions dans une ligne pour rencontrer les personnes ��prouvées et leur offrir nos sympathies. Devant nous dans la ligne il y avait trois jeunes hommes. L'un d'eux était en uniforme de l’armée et les deux autres hommes étaient bien coiffés, en habits noirs et chemises blanches... Tous paraissant vraiment bien. Ils s'approchèrent de Madame Miller, qui était debout calme et digne à côté du cercueil de son mari. Chacun des trois jeunes hommes lui fit une caresse, l'embrassa sur la joue, lui parla brièvement et s'approcha du cercueil. Ses yeux bleu -clair rougis, les suivirent et, un par un, chacun des jeunes hommes s'arrêta brièvement et mit sa main tout au-dessus de la main pâle et froide dans le cercueil. Chacun d'eux sortit maladroitement du salon, en essuyant ses yeux. C'était notre tour de rencontrer Madame Miller. Je lui ai dit qui j'étais et lui rappelai l'histoire d'il y avait longtemps et ce qu'elle m'avait raconté concernant les marchandages de billes. Avec ses yeux brillants, elle prit ma main et me conduisit au cercueil. « Ces trois jeunes hommes qui viennent juste de partir étaient les garçons dont je vous parlais. Ils viennent de me dire combien ils avaient apprécié la façon dont Jim les "marchandait". Maintenant, finalement, puisque Jim ne pouvait plus changer d'avis concernant la couleur ou la grosseur de la bille... ils sont venus payer leur dette. » « Nous n'avons jamais eu l'occasion de faire fortune dans ce monde " me confia- t-elle, mais actuellement, Jim se serait considéré comme l'homme le plus riche de l'Idaho.» Avec tendresse, elle leva les doigts de son mari décédé. En dessous de sa main se trouvaient trois billes d'un rouge éclatant. Moralité : on ne se souviendra pas de nous par nos paroles, mais par nos bonnes actions... La vie ne se mesure pas par le nombre de respirations que nous prenons, mais par les moments qui font que l'on retienne notre respiration... Aujourd'hui je vous souhaite une journée remplie de ces petits bonheurs : du café frais que vous n'avez pas préparé vous-même... Un coup de téléphone d'un vieil ami... Des feux verts sur votre chemin pour vous rendre au travail... La ligne la plus rapide à l'épicerie... Une bonne chanson à la radio... Vos clés retrouvées à la même place où vous les aviez laissées. C’EST SURTOUT CE QUE TU SÈMES QUI DIT QUEL GENRE DE VIE TU AS VECUE ! (Anonyme) 12 septembre 2011 .
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INTERVIEW - Hubert-Félix Thiéfaine : "Laisser venir les mots"
À l’heure où sort la somptueuse intégrale vinyle 40 ans de chansons, rencontre avec le chanteur de l’inespoir Hubert-Félix Thiéfaine, qui évoque son parcours, ses secrets de fabrication et ses influences.
Quand on lui parle de ses quarante ans de carrière, il rectifie : “Quarante ans de chansons.” C’est aussi l’intitulé de la réédition vinyle de ses 21 albums, lives compris, entreprise en mars dernier et qui se poursuivra jusqu’en novembre, le tout agrémenté d’une tournée automnale d’une douzaine de dates. Des albums aux titres aussi bizarroïdes que l’apparition de cet escogriffe jurassien efflanqué, débarqué à Paris, un jour de 1971, avec une guitare bleue sous le bras. Grimé en clown et balançant des confettis sur le public lors de son premier spectacle intitulé “Comme un chien dans un cimetière”, célébrant les joies du joint dans son premier album, Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir…, affublé d’un groupe baptisé Machin, Hubert- Félix Thiéfaine n’a jamais rien fait comme les autres, à commencer par son prénom. Sans doute la – mauvaise – raison pour laquelle les médias ont longtemps boudé l’hurluberlu, pourtant capable de remplir un Bercy sans le soutien de la presse et d’aller enregistrer deux albums aux États-Unis sous la houlette de pointures comme Barry Reynolds ou Chris Spedding. Celui qui est devenu à la fois artiste maudit, héritier de Léo Ferré, rite de passage à l’adolescence pour des générations de fans pubères, chantre des substances psychotropes, chroniqueur bluesymental, champion rimbaldien des néologismes et explorateur de labyrinthes textuels, on l’aime, on le hèle ou on le laisse. Lui, imperturbable, poursuit son œuvre au noir lardée de textes énigmatiques, entre Lautréamont et la Beat Generation, mélangeant sexe, mort et rock’n’roll, latin, anglais, teuton, espingouin, espéranto, jeux de mots et énumérations chiffrées, écriture automatique et cadavres exquis façon “Sweet Amanite Phalloïde Queen”, “Copyright apéro mundi” et autres “Parano-safari en ego-trip-transit”, ce genre. De l’amour, de l’art et du cochon.
“Errer humanum est”, comme il dit. L’errance, Hubert-Félix l’a pratiquée. Des dortoirs de pensionnat aux backstages des salles de concert, des cabarets montmartrois aux Victoires de la Musique, ce baladin écorché vif broyant névroses et désespoir – lui dit “inespoir” – à coups de strophes à la crudité absconse au souffle abrupt et fiévreux. En 2011, son album Suppléments de mensonge, avec la chanson “La Ruelle des morts”, œuvre née dans le sillage d’un copinage bluesy avec Paul Personne et d’un burn-out dévastateur, lui a enfin ouvert les portes d’un public plus large – disons “normal”, à défaut de “grand”. Depuis, l’ultime Homo plebis a de nouveau sillonné l’Hexagone, pondu un autre album avec la collaboration de son fils Lucas et reçu le prix de l’académie Charles-Cros. De quoi donner envie de faire le point avec lui, à l’occasion des rééditions évoquées plus haut. Alors, heureux, Hubert ? Faut voir…
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Votre intégrale s’intitule 40 ans de chansons. Mais c’est bien plus, en réalité !
H.-F. T. : C’est vrai, il faudrait plutôt dire “quarante ans de discographie”. Car, avant même d’enregistrer quoi que ce soit, j’avais déjà écrit à peu près 75 % des chansons de mes trois premiers albums. J’ai commencé très tôt, quand j’étais en pension en cinquième, dans un petit séminaire, puis chez les jésuites, à Dole. En classe, on m’avait mis à côté d’un gars qui avait tous les disques yéyés. On a constitué un petit groupe, les Caïd Boys, avec lequel on reprenait “Kili Watch” de Johnny Hallyday, des trucs comme ça. Après, j’ai joué avec les Squelettes, mais écrit à l’anglaise, “Skelets”. On avait de vrais instruments, je travaillais la guitare planqué dans un placard, pendant les récrés. On avait droit à des leçons d’harmonium, mais la guitare, c’était interdit, il fallait se cacher. Du coup, moi qui voulais être missionnaire ou pape, je me suis dit que chanteur m’irait plutôt mieux.
C’est ce qui vous a décidé à monter à Paris ?
J’ai pris mon sac à dos et ma guitare, et je suis parti comme ça. Je suis arrivé à Paris le 17 novembre 1971, à 17 heures. J’avais un vague contact, une dame de Marseille rencontrée dans une boîte de nuit où je bossais, et qui m’avait donné le nom de son ancien mari. Je l’ai rencontré rue de la Roquette, je voyais les billets qui passaient sous les tables, j’ai compris tout de suite que je n’étais pas fait pour le milieu – enfin, pas celui-là. Première désillusion. Alors j’ai fait des petits boulots, j’ai commencé par vendre des encyclopédies. Pas facile, il faut courir plus vite que le concierge. J’ai distribué des prospectus, des échantillons de café dans les boîtes aux lettres… Je rentrais chez moi épuisé, alors j’ai décidé d’arrêter tout ça à l’automne 1973. Je faisais un peu de cabaret à l’époque, je faisais partie d’un groupe qui s’appelait Le Pétrin, une association d’acteurs, de chanteurs. On était quarante, c’était autogéré. J’ai vu que ceux qui travaillaient la journée étaient beaucoup moins bons que ceux qui ne faisaient que ça, même s’ils crevaient de faim. Il faut être complètement disponible, surtout au début, quand on écrit beaucoup. Il faut être libre 24 heures sur 24.
Les fastes de la solitude – « Je suis un peu free-lance, je vais dans tous les sens, où le vent me pousse. »
Ce qui ne vous a pas empêché de connaître des débuts plutôt chaotiques…
C’était très dur, parce que beaucoup de cabarets fermaient et d’autres trouvaient que mes chansons ne leur convenaient pas : je chantais des insanités, des trucs un peu marioles, pas assez rive gauche pour eux. Plus tard, avec le groupe Machin, j’ai décidé d’être davantage dans la provocation. J’avais un coffre de voiture plein de matériel que je balançais sur le public : un cercueil, des drapeaux, un balai à chiottes, des seaux de confettis, de carottes, de navets, de cacahuètes… J’étais adoré par les femmes de ménage ! Je pensais, et je le pense toujours, que, si on veut se faire remarquer à ses débuts, il faut y aller à fond. Déjà, mes chansons étaient tordues. L’album Autorisation de délirer, en 1979, est un bon résumé de ces spectacles. C’était aussi l’époque des débuts de Coluche…
En 1988, vous partez enregistrer deux albums aux États-Unis. Une soudaine envie de rock ?
Je faisais déjà des trucs musclés avant, Dernières balises (avant mutation), c’était presque hard rock. Disons que j’ai fait un virage. C’était un peu la fin d’une histoire avec le groupe qui m’accompagnait. J’avais envie de reprendre la direction des choses, de voyager, d’aller voir comment faisaient les Anglo- Saxons, ce qu’on pouvait leur piquer. Là, j’ai signé toutes les chansons, paroles et musiques. Le premier album, Chroniques bluesymentales, a été produit par Barry Reynolds, celui du Broken English de Marianne Faithfull. L’enregistrement a pris six mois de retard, parce qu’il tournait avec elle, une tournée mondiale qui n’en finissait pas. Il jouait aussi avec Joe Cocker, alors j’étais obligé de revenir en France faire des dates avec un groupe que je ne connaissais pas, pendant que j’enregistrais autre chose avec un autre groupe à New York…
Pensionnaire chez les jésuites, je voulais être missionnaire ou pape. Puis je me suis dit que chanteur m’irait plutôt mieux.
Quelles étaient vos références musicales ?
Mon premier choc, j’étais tout petit, c’était Berthe Sylva avec “Les Roses blanches », tout un répertoire que ma mère me chantait. C’est peut-être la raison pour laquelle j’écris des chansons si joyeuses… Sinon, pour aller vite, Dylan et les Stones. Dylan pour le rapport entre paroles et musiques. Je connaissais sa période acoustique, mais avec Blonde on Blonde j’en ai pris plein la tronche, et je l’écoute encore aujourd’hui. Les Stones, c’était pour les mêmes raisons. À l’époque, ils n’attendaient pas le mixage pour se dire : “Merde, on a oublié d’écrire le texte !” J’ai toujours été intéressé par le rapport textes/musiques, c’est comme ça que je suis tombé chez Lou Reed aussi, et dans toute la bonne musique des années 1960 et 1970.
Pas les Beatles ?
Pas trop. Le truc, c’est que je n’avais pas besoin d’acheter leurs disques, puisque ça passait toute la journée en boucle sur les radios. C’était un son qu’on était obligé de subir, un peu comme Johnny à une période. J’avais l’impression qu’on m’enlevait la liberté de l’oreille. Maintenant, je reconnais leur travail, je suis revenu vers les Beatles, mais, à l’époque, à part le Double Blanc avec “Helter Skelter”, qui m’a inspiré la chanson “Toboggan”, je n’étais pas trop branché. Par exemple, je serais incapable de dire ce qu’il y a sur Rubber Soul, alors que c’est un album fondamental des Beatles. J’aimais bien les Who et leur côté Mods, surtout Quadrophenia, que je trouvais musicalement plus large que Tommy. Moi qui ai toujours été romantique dans l’âme, c’est le genre de musique que je peux écouter facilement. Sinon, il y a Pink Floyd, l’un des premiers grands groupes que j’ai vus, au Palais des Sports de Lyon, époque Ummagumma. J’en ai gardé un souvenir phénoménal. Je les ai aimés dès le premier album. Et Soft Machine aussi, à qui je ne comprenais rien au début. Je ne comprenais rien à Hendrix non plus, même si ça n’a rien à voir. Je ne comprenais pas que Hendrix faisait du blues, parce que c’était un son tellement nouveau pour moi, j’étais tellement pris par les sonorités que j’en perdais la structure.
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Pour vous qui êtes passionné de poésie, il y avait aussi les Doors…
Oui, j’ai été foudroyé par Jim Morrison. Ses poèmes m’intéressaient parce que j’étais aussi dans une phase où j’essayais de tout déstructurer. Mais j’ai relu tout ça depuis, et je n’ai plus la même vision, je trouve que ça manquait quand même de rigueur. Il y avait moins de facilité dans les textes des chansons. Il y a des choses, comme ça, qu’on réévalue avec le recul.
Et Léo Ferré ?
Mon obsession, au début, était de ne pas faire du sous-Ferré. Je me suis battu avec ça, surtout quand je suis arrivé à Paris. Il était mon modèle, je n’arrivais pas à en sortir. C’est avec “L’Ascenseur de 22h43” que j’y suis parvenu. Un jour, j’étais au pied du Sacré-Cœur, devant un café, je me souviens d’avoir pris des notes à cet endroit-là, et ç’a été comme une illumination : j’avais fini ma chanson. En même temps, j’avais commencé une histoire, j’avais compris quelle pouvait être mon écriture, comment je pouvais créer quelque chose de nouveau. Non seulement je ne voulais pas faire du Ferré, mais je voulais changer quelque chose dans la chanson, ne pas refaire ce qui avait déjà été fait.
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Pendant des années, vous avez été férocement boudé par les médias…
Je n’ai rien fait pour ça, mais c’est vrai que je n’encourageais pas les gens qui travaillaient pour moi à aller vers les médias. Je suis plutôt un taiseux dans la vie, quelqu’un de discret. Il paraît que je suis l’un des rares à être content quand une émission où je dois paraître est annulée. Peut-être que je n’ai pas ma place parce que je suis un mec un peu bizarre, que je ne réponds pas aux attentes fixées par les normes sociales d’une époque. Je suis un peu free-lance, je vais dans tous les sens, où le vent me pousse. Ce n’est pas bon pour certaines chaînes de télé, qui vivent de la pub et n’ont pas envie de montrer aux publicitaires des mecs qui peuvent faire peur. Je pense qu’au début je devais dire des grossièretés, j’essaie de me racheter aujourd’hui.
Est-il vrai qu’à une époque on vous a dit que vous ne devriez pas avoir le droit de chanter ?
Des gens du métier, même des chanteurs connus, m’ont dit ça. Jacques Canetti, par exemple, mais il était déjà très vieux, je devais lui foutre la trouille quand je chantais “Borniol” ou “Alligators 427”…
Vous avez failli écrire pour Johnny…
Au départ, on m’avait demandé de faire pour lui une adaptation française de “Father and Son”, de Cat Stevens. Ensuite, on m’a proposé de continuer, ça m’amusait, on m’a envoyé une musique et j’ai reconnu la patte de Paul Personne. Je l’ai appelé pour lui dire qu’on allait faire la chanson ensemble. Finalement, on n’a pas été pris. Paul a été très chamboulé par ça. Moi, j’étais content du travail qu’on avait fait, alors je lui ai proposé de poursuivre l’expérience tous les deux. Il m’a envoyé un CD avec 12 titres, je me suis pris au jeu et j’ai tout écrit en douze jours et trente bouteilles de champagne. Du coup, on a enregistré ensemble un album de blues, Amicalement blues, au mois de juillet 2007. Voilà toute mon expérience Hallyday.
Le blues, c’est toute la musique que vous aimez ?
J’en ai beaucoup écouté et j’aime toujours ça. J’aime ce côté sauvage que j’espérais retrouver dans le rap – malheureusement, il s’en est éloigné. Avec le blues et ses douze putains de mesures, on va au bout du monde, on peut écrire ce qu’on veut, on peut raconter des histoires. Pour un auteur de chansons, c’est super. Pour moi qui ne suis pas un immense guitariste, il suffit d’enchaîner les trois accords au bon moment, et ça fonctionne. On peut laisser les musiciens évoluer derrière, faire des solos, tout ce que j’aime dans la musique. Dès le départ, mon parti était de faire place à l’ouverture, de refuser les ghettos. Donc, rock mais aussi ballades, même un peu de free jazz si on en a envie.
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C’est pour cela que vous travaillez avec des compositeurs comme Arman Méliès ou JP Nataf ?
Toujours selon ce principe d’ouverture, oui. J’ai écrit de jolies mélodies, je continue de composer, mais j’ai envie d’autres musiques sur mes textes, pour le plaisir. Parfois, j’entends autre chose que ce qu’ils me proposent, alors on discute, on corrige… J’adore déchiffrer les partitions des autres.
Aujourd’hui que vous remportez un large succès, ne craignez-vous pas que les fans de la première heure se sentent dépossédés ?
Je peux comprendre, mais je n’y suis pour rien. Je ne m’expose pas plus qu’avant. Je m’expose surtout sur scène, j’ai toujours fait ça. Quand j’ai fini de jouer, je rentre chez moi. Je vis près d’une forêt, je rencontre très peu de gens. Et je ne suis pas grand public. Je peux descendre dans la rue, il n’y aura pas d’attroupement. Aujourd’hui, il y a toujours une partie du public de mes débuts, et aussi leurs enfants, voire leurs petits-enfants.
On dit parfois de votre écriture qu’elle est énigmatique, voire hermétique. Qu’en pensez-vous ?
À la fin de l’adolescence, j’hésitais entre écrire des poèmes ou des romans, faire de la peinture, de la photo, du théâtre, de la chanson. Il m’a fallu essayer tout ça pour com- prendre que ce qui m’allait le mieux, ce qui marquait le plus les autres, c’était mes chansons. J’ai basculé dans la chanson, mais en emportant avec moi tout ce que j’avais fait à côté. Par exemple, j’ai donné à quelques chansons les titres de certaines de mes toiles. Aujourd’hui, je cherche toujours, ce n’est jamais abouti. Les poètes que je préfère disent qu’il faut laisser les mots venir, que ce n’est pas à nous d’aller les chercher. Il faut laisser les mots se débrouiller.
Propos recueillis par Philippe Barbot
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Toutes les choses au hasard Tous les mots dits sans y penser Et qui sont pris comme ils sont dits Et nul n'y perd et nul n'y gagne
Les sentiments à la dérive Et l'effort le plus quotidien Le vague souvenir des songes L'avenir en butte à demain
Les mots coincés dans un enfer De roues usées de lignes mortes Les choses grises et semblables Les hommes tournant dans le vent
Muscles voyants squelette intime Et la vapeur des sentiments Le cœur réglé comme un cercueil Les espoirs réduits à néant
Tu es venue l'après-midi crevait la terre Et la terre et les hommes ont changé de sens Et je me suis trouvé réglé comme un aimant Réglé comme une vigne
A l'infini notre chemin le but des autres Des abeilles volaient futures de leur miel Et j'ai multiplié mes désirs de lumière Pour en comprendre la raison
Tu es venue j'étais très triste j'ai dit oui C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde Petite fille je t'aimais comme un garçon Ne peut aimer que son enfance
Avec la force d'un passé très loin très pur Avec le feu d'une chanson sans fausse note La pierre intacte et le courant furtif du sang Dans la gorge et les lèvres
Tu es venue le vœu de vivre avait un corps Il creusait la nuit lourde il caressait les ombres Pour dissoudre leur boue et fondre leurs glaçons Comme un œil qui voit clair
L'herbe fine figeait le vol des hirondelles Et l'automne pesait dans le sac des ténèbres Tu es venue les rives libéraient le fleuve Pour le mener jusqu'à la mer
Tu es venue plus haute au fond de ma douleur Que l'arbre séparé de la forêt sans air Et le cri du chagrin du doute s'est brisé Devant le jour de notre amour
Gloire l'ombre et la honte ont cédé au soleil Le poids s'est allégé le fardeau s'est fait rire Gloire le souterrain est devenu sommet La misère s'est effacée
La place d'habitude où je m'abêtissais Le couloir sans réveil l'impasse et la fatigue Se sont mis à briller d'un feu battant des mains L'éternité s'est dépliée
O toi mon agitée et ma calme pensée Mon silence sonore et mon écho secret Mon aveugle voyante et ma vue dépassée Je n'ai plus eu que ta présence
Tu m'as couvert de ta confiance.
Paul Éluard
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